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CRUIS (CROIS, 1060) |
« A mi-chemin entre plaine et montagne, le village de Cruis, posé entre champs de seigle et lavandins, est une halte recommandée du Pays de Lure.Si vous circulez sur la D951, garez votre voiture pour quelques heures ou quelques jours sur le parking en face de l’école et prenez le temps de visiter ce village fleuri (2 fleurs) et accueillant. »
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PROMENADE
Une fois garée votre voiture, passez devant le seul bar de Cruis et jetez un coup d’œil à votre droite sur les antiques panneaux routiers émaillés indiquant toujours « Basses Alpes » ainsi qu’à pût les voir Giono lui-même, puis descendez à gauche vers l’Eglise et son clocher vernissé aux tuiles polychromes.
L’Eglise entièrement restaurée en 1999 vaut le coup d’œil, surtout pour son retable d’or du XVII è siècle.
Plus loin, la place centrale et sa fontaine octogonale (détruite en 1950 et reconstruite à l’identique en 1999).
Si vous levez les yeux sur votre gauche, vous verrez la Mairie-Poste et sa sympathique frise en trompe-l’œil.
Ce fut autrefois le Monastère Saint Martin, à l’origine du village, qui part de l’Eglise, s’avance sur la place sous l’apparence d’un bâtiment cossu, qui abrite la Mairie et la Poste, se poursuit côté sud par l’aile Micoulin, et se re-boucle sur l’Eglise par une aile orientale.
Puisque vous y êtes, ne manquez surtout pas de rendre visite à Jean et Monique Micoulin et à leurs fameux calissons ! La boutique vaut le détour !
Vous finirez votre promenade en vous perdant avec bonheur dans le dédale du vieux village (à droite de la place), où les ruelles ne sont guère plus larges qu’un homme.
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HISTOIRE
« L’origine du nom reste méconnue, peut-être vient elle du pré-gaulois signifiant « cros », c’est-à-dire gouffre, par référence aux nombreux avens de Lure, ou est-ce pour rappeler la croix qui figure sur les armoiries du village ? Nul ne le sait. »
Au haut Moyen-Age, des moines augustiniens y fondèrent le Monastère Saint Martin, auquel le Pape accorda alors un statut d’indépendance par rapport à l’évêché de Sisteron.
Enrichi au passage de l’An Mil par d’importantes donations, le monatère exacerbe alors les jalousies, en particulier celle de évêques de Sisteron.
Durant près de 4 siècles, Saint Martin subira toutes les tentatives d’annexion sans succès. Même Géraud Cherrier, homme intègre et remplaçant de l’évêque Rambaud de Simiane manquera d’être excommunié en 1074 par le Pape Grégoire VII pour s’y être risqué !
Au XIII è siècle, le monastère se transformera en abbaye, puis en forteresse au cours du XIV è siècle.
Grâce à cela, elle résistera à l’assaut de Raymond de Turennne, mais le village, lui fut détruit et mit longtemps à se relever : en 1471, il ne comptait plus qu’une soixantaine d’habitants et 30 ans plus tard, il restait si pauvre que l’évêque le dispensa d’impôts en échange de menus travaux à l’abbaye.
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